Influence des hormones féminines sur l’exercice (1/2)
Tout comprendre sur l’influence des hormones féminines sur l’exercice. Cycle menstruel, hormones et performances
Bonjour les Iron Ladies!
Voila un moment que j’ai envie d’aborder cet épineux sujet : l’influence des hormones féminines sur l’exercice, les performances sportives et votre forme en général.
Vous avez surement remarqué que parfois vous vous sentez en super forme prête à soulever des montagnes et puis d’autres fois beaucoup moins.
Pour ma part, je travaille beaucoup à l’instinct et certains jours, je me sens d’humeur à travailler lourd alors que d’autres fois j’ai plus envie de travailler en endurance, soit en faisant des exercices cardio (ce qui est rare) ou alors en mettant des poids plus légers et en augmentant les répétitions.
Je me suis demandée si c’était seulement une affaire d’humeur, de fatigue, d’envie, ou si autre chose (une puissance mystique supérieure par exemple) était susceptible de régenter tout cela.
Et comme c’est le cas pour beaucoup d’autres choses, tel que le sommeil, l’appétit, la température du corps… la puissance mystique en question pourrait bien être nos chères hormones, en particulier celles liées au cycle menstruel.
Chez la femme, les fluctuations hormonales sont assez importantes et elles influencent pas mal de paramètres, entre autres notre humeur (ces messieurs confirmeront) et nos performances sportives.
Dans cette première partie, je vais vous parler des principales hormones liées au cycle menstruel qui ont un impact direct sur vos performances (j’ai choisi de ne traiter que des plus importantes même si d’autres entrent en compte). Dans la seconde partie à venir, j’évoquerais comment leur fluctuation influence votre entrainement et de quelle façon en tirer le meilleur parti.
# Rappel sur le cycle menstruel
Le cycle menstruel se compose de deux phases principales :
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La phase folliculaire
Il s’agit des 14 premiers jours (environ) du cycle, ceux qui précédent l’ovulation. Cette phase se termine par un pic d’oestrogène (voir graphique) qui correspond à l’ovulation.
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La phase lutéale
Après l’ovulation, le corps se prépare à la nidification, il s’agit de la phase lutéale. Cette période est marquée par un pic de progestérone et se termine à l’arrivée des règles qui indique que l’ovule n’a pas été fécondé.
La distinction entre ces deux phases sont marquées par deux événements :
- Les menstruations qui ont lieu en moyenne du 1er au 7ème jour et qui sont caractérisées par un faible taux hormonal : c’est la fin de la phase lutéale
- L’ovulation qui se déroule autour du 14 ème jour et qui est caractérisée par un pic d’oestrogènes : c’est la fin de la phase folliculaire
Le graphique ci dessous montre les fluctuations des deux hormones principales au cours du cycle :
Intéressons maintenant de plus près aux hormones qui fluctuent durant le cycle :
# Oestrogènes
Les oestrogènes sont produits essentiellement par les ovaires. C’est l’hormone féminine par excellence. En effet, c’est cette hormone qui permet le développement des caractères féminins tels que les seins ou la rondeur des hanches. C’est aussi elle qui permet la mise en place du cycle menstruel puisqu’elle déclenche l’ovulation. Les oestrogènes ont également un role prépondérant dans le maintien de la densité osseuse et l’hydratation de la peau.
Sous l’effet des oestrogènes, le corps va chercher à préserver les réserves de glycogène dans le foie et les muscles en vue de la régénération des tissus. La synthèse des graisses est favorisée durant l’exercice.
Pendant la première partie du cycle, l’effet des oestrogènes est balancé par l’action de la progestérone (développé dans le prochain paragraphe). Cependant, le taux d’oestrogène augmente brusquement au milieu du cycle pour déclencher l’ovulation. (voir le graphique ci dessus)
Coté performances sportives : les oestrogènes ont un effet anabolique (construction musculaire), provoquent le destockage des graisses et une résistance à l’insuline
# Progestérone
La progestérone est l’hormone de la grossesse. Elle est aussi sécrétée principalement par les ovaires. Lorsque vous êtes enceinte, c’est l’hormone qui prédomine puisque c’est elle qui permet la nidation. Elle va permettre de créer un environnement douillet pour bébé en augmentant les tissus au niveau de l’utérus. C’est donc elle qui fait la loi durant la deuxième partie du cycle.
Le pic de progesterone et le manque d’oestrogènes induit souvent une baisse du niveau de sérotonine ce qui explique les baisses de moral et les fringales souvent ressenties durant cette période.
Coté performances sportives : La progestérone a un effet catabolique (destruction musculaire), favorisant le stockage du gras et l’utilisation des glucides. De plus, elle fait augmenter la température corporelle et la rétention d’eau.
# Testostérone
La testostérone est une hormone plutôt masculine. Ces messieurs en ont environ 10 fois plus que nous. Néanmoins, il s’agit d’un facteur à ne pas négliger car la testostérone est l’hormone du muscle par excellence. Elle est produite en faible quantité dans les ovaires et joue un role important dans l’accroissement de la force et la santé osseuse. C’est elle qui permet la construction musculaire en favorisant la synthèse des protéines.
#Hormone de croissance
L’hormone de croissance, comme son nom l’indique est celle qui permet la régénération des cellules et la prise de masse musculaire en facilitant le transport des acides aminés jusqu’aux cellules. Elle permet ainsi de réduire le taux de gras et d’augmenter la masse maigre.
Cette hormone augmente sous l’action des oestrogènes et diminue sous l’action de la progestérone.
Vous voilà maintenant incollables sur la question des hormones. Dans la prochaine partie d’Influence des hormones féminines sur l’exercice, nous verrons comment adapter son entrainement à la lumière de ces informations!! Restez connectés!
See you soon!
Influence des hormones féminines sur l'exercice (2/2) - Iron Ladies
24 août 2015 @ 13 h 54 min
[…] que vous êtes incollables sur la question des variations hormonales liées au cycle grâce à la première partie de cet article, Influence des hormones sur l’exercice (1/2), voyons comment nous en servir pour optimiser […]